CORRESPONDENCIA

1912

Los Ángeles, California, enero 2 de l912

[s.d]
[s.l.]

Mi querido hermano:

El portador de la presente es el compañero Julio Mancillas, quien va a ésa con el objeto de hacer el trabajo que había encomendado al compañero Armenta. Ruego a usted diga al compañero Armenta que le suministre a usted todos los datos que le he dado sobre los compañeros a quienes hay que ver. Lo que recomiendo especialmente es que, el compañero Mancillas no vaya ni a Cananea ni a Pitiquito[, Sonora], pues tengo la convicción de que no debemos exponer a ser arrestado allá a este compañero, cuyos servicios son excelentes de este lado de la línea. Para que vaya a aquellos lugares de México, es bueno que se fijen ustedes en otra persona.  

El compañero Mancillas ha prestado muy importantes servicios a la causa, y ruego a usted lo trate fraternalmente.  

El compañero Mancillas dirá a usted de palabra lo que hemos pensado. Ustedes según las circunstancias modificarán el plan o no lo adoptarán, pues deben tener mejores datos que los que tenemos aquí.

Los compañeros saludan a usted fraternalmente.

De mi parte reciba un fuerte abrazo, quedando su compañero y hermano en la Revolución Social.

Ricardo Flores Magón


Fuente: AHSRE

[Los Ángeles, Calif.,] 29 de marzo de 1912]

[Jean Grave]
A l’Editeur des Temps Nouveaux,

Monsieur,

Dans votre numéro du 2 mars est parue une lettre sur la révolution au Mexique, par R. Froment.1 A notre avis, cette lettre est très injuste pour la révolution, le Parti Libéral Mexicain, et Regeneración dont nous sommes les éditeurs. C’est pourquoi nous protestons, et avons l’intention de protester par la presse révolutionnaire internationale. Nous nous considérons justifiés parce que le mouvement révolutionnaire ne doit pas étre tenu dans l’ignorance d’un sujet d’une importance telle qu’est la révolution mexicaine, et parce que la lettre en question n’est que le dernier coup de poignard dans les attaques qu’on a dirigées pendant des mois par des moyens, des insinuations làches, des soupçons jetés sur la bonne foi d’un immense mouvement, sur lequel, cela résulte des pages T.N., on ne s’est pas donné la peine de faire d’enquête.

Avec une fausse apparence de bonne foi déclarant que ‘c’ést votre ròle de laisser aux lecteurs eux-mèmes l’apreéciation des faits’, la lettre en question présente.. quoi? Certainement pas les grands faits qu’on doit considérer avant de formuler un jugement suffisant, mais un ou deux épisodes insignifiants dans une lutte qui a été longue et acharnée. Et mème ceux-ci son présentés dans un demi-jour qui est toujours trompeur.

Un tiers de la communication est fait des citations d’une lettre privée écrite par quelqu’un dont on ne donne pas le nom, réitérant l’acussation de la Cronaca Sovversiva,2 que R. F. Magon avait lancé un prospectus réactionnaire, accompagnée de ce commentaire: ‘Je vous en envoie un exemplaire afin que vous voyiez comment les soi-disant libertaires du Parti Libéral Mexicain trompent ceux qui sont assez stupides pour les prendre pour des révolutionaires sincères’. Ensuite, la lettre commente d’une manière hostile le fait allégué, que Magon a écrit au sujet de [Emiliano] Zapata en traitant de ‘camarade’.

Ayant reproduit cette lettre anonyme et ayant ainsi –gràce à vos aimables agissements–prévenu tous vos lecteurs contre notre cause, M. Froment se dépense en réflexions banales, expliquant que ‘quand les Mexicains auront la terre il n’y aura pas besoin de s’occuper des salaires ou heures de travail’. Évidemment il ne connait pas assez notre mouvement pour savoir que c’est là ce que nous enseignons depuis longtemps et nous creyons qui’il sera difficile de trouver un numéro de Regeneracion dans lequel cette leçon n’est pas soulignée à l’égard des grévistes qui ont été si nombreux antèrieurement au Mexique.

Concernant les autres critiques exprimées dans cette lettre, nous avançons que:

1o. Nous avons déjà expliqué depuis longtemps et ad nauseam, que le Parti Libéral Mexicain a évolué, et que le manifeste dont il est question, fort ancien, a été depuis longtemps annulé. En outre, nous avons expliqué que des exemplaires en furent distribués parce qu’à ce moment nous manquions de fonds et n’avions pas d’autre moyen de propagande.

2o. Nous ne nous rappelons pas si aucun de nous a jamais écrit de Zapata qu’il était un ‘camarade’; mais si c’est arrivé, nous n’en avons pas honte. Quand Zapata incite le paysan à déposséder les monopolistes de la terre et l’aide à le faire, nous le trouvons un plus proche camarade que les révolutionnaires, bayards des salons. D’autre par la collection de Regeneración est là pour témoigner que dans maintes occasions nous avons dit que si Zapata devenait autoritaire ou ambitieux de fonction, on devrait le combattre avec autantd’energie que nous en avons déployé à combattre toute ambition personnelle que la lutte a nécessairement développée.

3o. Si vous désirez vous justifier de l’accusation d’injustice monstrueuse, il faut juger notre mouvement et nous-mêmes, non par quelque partie particulière d’une grande littérature, mais per la tendance générale du mouvement, et par l’ensamble de nos écrits. Nous n’hésitons pas á déclarer que le mouvement et nos écrits visent tous deux, directement le but, le recouvrement de leur patrimoine par les déshérités . Peut-être nos écits ne son-ils pas si finis que ceux des intellectuels, mais personne n’ose mettre en question leur sincérite ou leur bonne foi.

Nous supposons aussi que ce n’est pas votre affaire, ni l’affaire des T. N. de juger et de décider si les éditeurs de Regeneración son ou ne sont pas de bons anarchistes d’aprés la mesure de votre mètre. Votre affaire est tout autre, car c’est votre suprême devoir  de vous donner la peine d’apprendre s’il y a ou s’il n’y a pas au Mexique una révolution économique, si le peuple est en révolte contre le privilège et la force, et en train actuellement de les abolir. C’est ce que vous prêchez thèpriquement. C’est ce que vous prêcher cela que votre journal fait appel aux revolutionnaires pour avoir leur soutien. Quand la chose se réalise, vous au moins ne devez pas l’ignorer. Encore moins devez-vous la déprécier, la dénigrer parce que vous ne vous donnez pas la peine de l’étudier.

Nous, au moins, pouvons signer consciencieusement comme étant de ceux qui sont pour la révolution sociale.

W.C. Owen, R. Flores Magón, E. Flores Magón
Éditeurs de Regeneración

 

[Los Ángeles, Calif.,] marzo 29 de 1912

[Jean Grave]
Editor de "Les Temps Nouveaux"

En su edición del día 2 de marzo aparece una carta de R. Froment sobre la Revolución Mexicana. En nuestra opinión, esa carta es completamente injusta para la revolución, para el Partido Liberal Mexicano y para "Regeneración", del cual somos redactores. Por lo tanto, protestamos públicamente y tomaremos especial cuidado en llevar nuestra protesta ante la prensa revolucionaria del mundo. Al hacer esto, consideramos justificada nuestra acción tanto porque el movimiento revolucionario no debe ser engañado en una materia de tan grande importancia como es la Revolución Mexicana, como porque la carta en cuestión es la más reciente puñalada de un ataque que se ha estado llevando a cabo desde hace meses por el método jesuitico de insinuaciones perversas, indicaciones maliciosas y sospechas sugeridss sobre la buena fe de un inmenso movimiento que, por lo visto, "Les Temps Nouveaux" no se ha tomado la pena de investigar.

Aparentando honradez al declarar: "es nuestro deber dejar a nuestros lectores ser los únicos jueces de los hechos", inserta la carta en cuestión que, en realidad, ¿qué es lo que presenta? Ciertamente no presenta los grandes hechos centrales sobre los que, tan sólo, puede ser formado algún juicio acertado, sino uno o dos episodios insignificantes de una lucha larga y tremenda, y aun esos episodios son desvirtuados presentándolos maliciosamente envueltos en sombras para conseguir el fin des (lo: la confusión.

Toda una tercera parte del comunicado se limita a citar partes de una carta privada de un escritor anónimo, en que se reitera el cargo hecho por "Cronaca Sovversi va de que R. F. Magón había hecho circular un prospecto reaccionario. A este respecto, dice el comunicado: ‘ Envío a usted uno para que vea cómo los llamados libertarios del Partido Liberal Mexicano, están engañando a los que son tan estúpidos de creer que son revolucionarios sinceros". En seguida, se censura de la manera más hostil el hecho (imaginario) de que Magón ha trata do de "camarada" a Zapata.

Ud. ha reproducido la carta de M. Froment, con cuyo hecho ha contribuido a predisponer a todos sus lectores contra nuestra causa. M. Froment, por lo demás, se entrega a reflexiones ociosas sobre que, si los mexicanos obtienen la tierra, no necesitan preocuparse ya acerca de salarios y horas de trabajo. Decididamente M. Froment no está familiarizado con nuestro movimiento, que de estarlo, sabría que eso es precisamente lo que sin cesar enseñamos al proletariado, y estamos seguros de que seria muy difícil encontrar un número de REGENERACION en que, para beneficio de los huelguistas que tan numerosos han sido en México en estos últimos tiempos, no hayamos dado esa lección. Sobre las otras críticas contenidas en la carta, decimos lo siguiente:

(1)Hemos explicado hace tiempo, y hasta el fastidio, que el Partido Liberal Mexicano ha evolucionado y que el prospecto en Cuestión es viejo y desde hace mucho tiempo derogado. Además, hemos explicadlo que algunas copias fueron utilizadas simplemente porque en el momento en que tal cosa se hizo, no teníamos fondos para imprimir las nuevas formas que están en circulación.

(2) No recordamos que alguno de nosotros haya escrito sobre Zapata como si fuera “camarada”, pero si lo hemos dicho, no nos avergonzamos de ello, pues cuando Zapata invita al campesino a arrebatar la tierra de manos de los monopolizadores de ella, y es lo que actualmente ayuda a hacer, sentimos para él un compañerismo más sólido que el que nos inspira los parlanchines revolucionarios de salón. Por otra parte la colección de REGENERACION es un amplio testimonio de la frecuencia con que hemos declarado que, si Zapata se hace autoritario o ambicioso de algún puesto público, será atacado con la misma dureza que siempre hemos empleado contra las ambiciones personales que esta lucha como cualquiera otra, ha desarrollado.

(3) Si Ud, desea quedar limpio del cargo de ser monstruosamente injusto, debe juzgar nuestro movimiento y a nosotros mismos, no por algún detalle de una abundante literatura, sino por el curso general del movimiento y nuestros escritos en conjunto. No vacilemos al decir que tanto el movimiento como nuestros escritos, marchan directamente hacia el objeto deseado: la recuperación de su herencia por los desherederos. Nuestros escritos pueden carecer del brillo que ostentan los de algunos de los ”intelectuales”; pero ninguno se atreverá a poner en duda su rectitud y su honradez.

Llamamos la atención de Ud. de que no es de su incumbencia, o de “Les Temps Nouveaux”, juzgar y decidir si los redactores de REGENERACION son, o no son, buenos anarquistas, según el concepto que Ud. Se haya formado de lo que es un anarquista. La obligación de Ud. Es muy distinta, pues nosotros creemos que se deber es tomarse la pena de investigar si existe o no existe en México una revolución económica sostenida por el pueblo contra el privilegio y el gobierno. Eso es lo usted enseña, teóricamente. Por enseñar gana Ud. Su salario, y, por esa enseñanza, su periódico pide ayuda a los revolucionarios y la obtiene. Cuando el asunto llega por si mismo ante Ud., no puede, al menos, ignorarlo, y, menos aún, despreciarlo por la sola razón de que no se ha tomado la pena de investigarlo.

Como quiera que sea, nosotros podemos al menos firmar conscientemente como obreros de la revolución social.

W. C. Owen, Ricardo Flores Magón, Enrique Flores Magón.


1 R Forment publicó la serie “Mexique”  en el semanario Les Temps Mouveaux, París, Francia, del 2 de marzo al 15 de junio de 1912.
2 Cornaca Sovversiva, revista escrita en italiano publicada en Barre, Vermont. Órgano de la comunidad anarquista italiana del este de los Estados Unidos. Publicó diversos artículos de Luigi Galleani sobre la Revolución Mexicana y el PLM. Sus posiciones fueron retomadas por E. Rist, corresponsal del parisino Les Temps Nouveaux.


Fuente: TN

Mc Neil Island, Washington, noviembre 16 de 1912

Teodoro M Gaitán
914 Boston Saint, Los Ángeles, California

Estimado compañero: 

Habiendo obtenido permiso especial para escribir a usted esta carta, le manifiesto que en el número 100 de Regeneración, el excompañero Rafael Romero Palacios publicó un párrafo en el cual erróneamente declaró que nosotros le habíamos dicho que estábamos satisfechos con la sentencia que se nos impuso. 1 Tan pronto como vimos su declaración, le escribimos pidiéndole la rectificara, pues era falsa, y además, en conflicto abierto con nuestro pensar de libertarios. Palacios simplemente se hizo sordo a nuestra demanda, demanda que repetimos varias veces hasta que el plenamente dijo que no rectificaría sus propias palabras. Entendimos entonces que había pospuesto nuestros buenos nombres y nuestra libertad a su egoísmo y que para no confesar honradamente su propia equivocación había decidido mejor sacrificarnos. Esta mala conducta de Palacios, además de la malversación del tesoro de Regeneración, su despotismo, del cual hizo víctimas a nuestros compañeros en las oficinas del periódico, de quienes recibimos frecuentes quejas (despotismo en el cual fue ayudado de corazón por su esposa Francisca J Mendoza), sus singulares conexiones con individuos del consulado mexicano en Los Ángeles y varias otras razones, nos obligaron a arrojarlo de nuestras oficinas.

Ahora, hemos visto que se ha marchado llevándose una regular suma de dinero que pertenece al periódico. Este último acto nos hace comprender por qué se resistía a dejar las oficinas cuando le fueron pedidas por usted, Blas Lara y los otros compañeros y por qué llegó al grado de prometer decir al gobierno mexicano en dónde estaba [Antonio de P.] Araujo, cooperar a su arresto y revelar al mismo gobierno todos los secretos del Partido si no se le permitía quedar en las oficinas por una semana más.

Otras razones que tuvimos para expulsar a Palacios serán publicadas por nosotros cuando obtengamos nuestro excarcelamiento, y en consecuencia, tengamos libertad para hacerlo, libertad de que carecemos por estar ahora en prisión.

Con nuestros fraternales saludos para cada uno de ustedes y todos los compañeros en general, quedamos como siempre.

Suyos y de la causa por Tierra y Libertad

Ricardo Flores Magón.


1 Refiérase al artículo “Aclaración” , firmado por Rafael Romero Palacios, aparecido en Regeneración, núm .100 del 27 de junio de 1912.


Fuente: LL